Après une traversée à pied de la bande de 300 m de large de no man's land servant de frontière, nous entrons en Jordanie. L'accueil y est tout sourire, mais pour les formalités, ce n'est guère
plus efficace...
Notre mission à partir de ce moment : trouver un moyen de locomotion pour rejoindre rapidement Wadi Mussa, aux portes de
Pétra. Nous optons pour un taxi, moyennement négocié par rapport à notre retour, mais à la frontière, il n'y a guère moyen de faire jouer la concurrence !
Notre sympathique taximan nous explique pas mal de choses sur l'évolution de la région d'Aqaba qui, au bénéfice d'une zone franche,
s'étend sans limites ! De grands malls poussent en périphérie de la ville, les quatre voies sont séparées de jolis par-terre arborés et couverts de pelouse verdoyante... Tout cela , c'est
nouveau !
L'entrée en Jordanie est très marquée par le changement de look de la population et des véhicules... On passe de l'Amérique au Moyen-Orient !
La cité nabathéenne de Pétra
Avant la suite, un petit remake de 2 ou 3 infos glanées sur internet :
Mystérieuse cité cachée dans les montagnes, Petra fut redécouverte par un explorateur suisse en 1812. Cette légendaire capitale des Nabatéens, appelée la
ville rose.
Les Nabatéens, peuple nomade qui faisait le commerce des épices, se fixèrent dans ce lieu parce qu'il était situé au carrefour
des routes caravanières, et y restèrent parce que l'eau y était abondante, et la cité bien protégée par des montagnes infranchissables. Encore aujourd'hui, pour atteindre Pétra, les visiteurs
entrent par un étroit et long défilé rocheux, le Siq, qu'ils doivent parcourir à pied, à cheval ou en calèche attelée.
Une fois installée, les Nabatéens firent de Pétra leur capitale, ils y batirent une nécropole de plus de 800 tombeaux dont on
peut admirer les façades sculptées dans la roche. Ce site archéologique exceptionnel est certainement un des plus beaux du Proche-Orient. Leur royaume fut florissant du 1er siècle avant JC au
1er siècle après JC. La suite de l'histoire de Pétra est faite d'occupations (romaine, byzantine), de tremblements de terre, qui firent que la cité n'étant plus aussi sûre qu'autrefois, elle ne
fut plus qu'une escale pour les nomades.
Mais Pétra, c'est aussi le lieu où Moïse, frappant sur un rocher, fit jaillir l'eau pour son peuple sur la route vers la terre
promise et où Abraham faillit sacrifier son fils Isaac pour Dieu.
Le monastère d' El Deir, perché sur les hauteurs du site
et mesurant 45 mètres de haut, est l'un des plus imposants monuments de Pétra . Une masse titanesque d'un seul bloc,
directement taillée dans la montagne.
Les déambulations sont sans fin tant le site est grand. Des chemins se tortillent dans toutes les directions par de petits défilés
ou des escaliers taillés dans la roche et vous amènent aux différents petits sommets, loin des hordes de touristes !
Chacune des nombreuses fines couches de gré tire sa couleur des différents oxydes qui s'y trouvent.
Si désormais la nouvelle génération de "bédouins" est pendue au téléphone, a des chaussures Assolo
aux pieds, un bob Northface sur la tête, parle anglais et gère le site de Pétra comme
de vrais businessman avec des tendances vampiriques sur les touristes, il reste encore quelques repésentants de l'ancienne génération dans les recoins les plus calmes, devant une théière, aussi
âgée que la propriétaire, théière maintenue au chaud sur un petit foyer. Une petite pause thé, accompagnée de quelques gâteaux secs, s'est imposée...
Voici un petit aperçu de nos deux jours de crapahut sur Pétra, qui nous a rappelé par son originalité Angkor. C'est fou ce que les
hommes ont fait dans ce coin. Nous n'en avons que les restes mais à l'époque, cette cité était riche : eau, verdure, temples raffinés,...
Les touristes portent un chèch sur la tête et les bédoins un bob ! C'est toujours mieux dans l'assiette du voisin.
A droite une carte du site, si vous cliquez dessus, elle apparaitra en grand... Nous sommes à peu près passés partout !